Musée de Rennes (2) : Un hommage à Chardin ?

Bien entendu, le musée de Rennes présente une  section Art Contemporain assez importante...

Autant j'apprécie certaines oeuvres abstraites comme celles de N. Steiner ou de P. Beckmann (voir les liens) autant j'ai été mal à l'aise devant la plupart des travaux présentés à Rennes.

Bon, ce n'est pas avec mon niveau de peinture que je peux me permettre de juger. Je me contenterai donc de dire que c'est une démarche que je ne comprends généralement pas, une peinture qui ne m'émeut pas, voilà tout. N'insistons pas. 

Toutefois ...

Dans une petite salle entièrement réservée aux oeuvres plus que minimalistes de Geneviève Asse, j'ai vu ceci :

Hommage à Chardin.

Hummm ... C'est un hommage, vraiment ?

Eh bien dites moi, avec des admirateurs de ce tonneau, a-t-on encore besoin d'ennemis ?

A coté du tableau il y avait cette savoureuse notice :

 

Soupir...

De la même Geneviève Asse, j'avais déjà vu au musée de Vannes une interprétation très personnelle d'un tableautin de Monet intitulé "La pluie" et quelques autres de ses oeuvres décidément bien hermétiques.

Voilà j'ai craché mon venin. Je ne doute pas que ces propos éminemment réactionnaires vont susciter quelques remarques cinglantes fustigeant le vieux croûton rétrograde que je suis.

Non ?

Alors j'en remets une couche, c'est le cas de le dire.

Voici un travail de François Morellet intitulé "Georges de la Tour, défiguré".

A noter que la troisième toile, à gauche, est en fait trapézoïdale ce que la photo ne rend pas bien. Espérons que cela ne nuit pas à la compréhension générale de l'oeuvre.

Je ne m'avance pas trop en affirmant qu'il s'agit là d'une réponse à la célébrissime Nativité de Georges de la Tour, présentée dans une autre salle du même musée.

Là encore je suis gêné ... Bon, admettons que de la Tour, Chardin et d'autres sont d'une époque révolue, que l'Art a subi maintes révolutions et qu'aujourd'hui l'Art c'est autre chose, que cela se passe à un degré d'intellectualisation auquel un spectateur un peu frustre comme votre serviteur ne saurait prétendre. Oui, malgré l'ironie j'admets tout cela. 

Ce que je n'admets pas, en revanche, c'est ce besoin permanent de certains artistes contemporains de se réclamer de ceux du passé, comme s'ils craignaient que la filiation ne soit pas si évidente que cela ... 

Maintenant, si le travail de monsieur Mordellet se révélait être en réalité un canular, alors je rirais volontiers avec lui des critiques, des penseurs a posteriori et autres théoriciens du vide.